Bleu Poudre2025-05-26T15:24:21+00:00

Espace dédié à la création littéraire, Bleu Poudre est une structure de microédition et de relecture de textes.

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 … et publier. Passionnée par le processus créatif, j’ai à coeur d’en suivre toutes les étapes.

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Actualité

Une nouvelle publication vient de paraître aux Éditions Bleu Poudre. Elle s’appelle Passagères et vous emmènera pour une balade poético-fantastique à travers la Suisse romande, du Val-de-Travers aux Alpes en passant par les rives du lac de Neuchâtel.

Passagères : un recueil de trois nouvelles teintées de fantastique et d’Art nouveau

Des ressemblances confondantes, des évidences qui n’en sont pas, des êtres qui disparaissent sans laisser de traces…

Les trois récits de Passagères entretiennent avec le réel une relation ambiguë. Ancré en terres neuchâteloises, vaudoises et valaisannes, le recueil emmène son lecteur dans des lieux familiers.

Mais rapidement, l’étrange s’invite dans la fiction. Les rapports entre les personnages deviennent flous, les identités se mélangent, les volcans éteints se réveillent. Des femmes surgissent, dont on ne sait trop si elles sont fées, défuntes ou déesses grecques. D’autres entonnent des chants aux sonorités troublantes et enivrantes. Une autre observe, perplexe, la grâce d’un insecte messager.

Ne crains pas, ami lecteur, de t’aventurer sur les sentiers que te désignent ces trois nouvelles. Ils sont jonchés de fleurs; tu y rencontreras papillons et libellules. Peut-être sentiras-tu, par moments, tes pieds s’enfoncer dans des sables mouvants. Sois tranquille, tu ne risques rien: ce que tu goûteras en mordant à l’hameçon n’est jamais que le fruit de l’imagination.

L’ouvrage est disponible en librairie
et sur commande au prix de CHF 27.- (+ frais d’envoi).

Il se trouve également en librairie au prix de CHF 27.70 TTC.

Formulaire de commande

1 exemplaire :

  • CHF 27.00 + CHF 1.40 de frais d’expédition (courrier B)

2 exemplaires et plus :

  • CHF 27.00/exemplaire + CHF 8.50 de frais d’expédition (colis en courrier B)

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Hélène Oscura

Pseudonyme, nom de plume, métaphore des jeux d’ombres et de lumière à l’œuvre dans tout processus de création, Hélène Oscura est un peu de tout cela. Ce nom aux consonances un peu magiques a pour moi la fonction d’un masque de théâtre, d’un costume, d’une seconde peau, ces attributs qui permettent aux comédiens de dire le vrai par l’intermédiaire des personnages qu’ils incarnent sur scène ou à l’écran. Parce que toute existence comporte sa part d’ailleurs, parce qu’il est parfois fécond de se déguiser et parce qu’il est si amusant d’entrer dans des rôles, j’ai choisi un autre nom pour écrire.

Hélène Oscura est le nom de mon moi vagabond et explorateur, celui qui va là où je ne vais pas, qui expérimente ce que je n’ai pas tenté, qui vit là où le temps et l’espace obéissent à d’autres lois, dans un pays nommé Littérature.

Virginie Pasche

alias Hélène Oscura

BIO EXPRESS

2025

Admission au cours de préparation au brevet fédéral de correcteur ARCI/AST

2018

Fondation des Éditions Bleu Poudre (Yverdon-les-Bains)

2008-2014

Collaboratrice scientifique (FNS-Université de Neuchâtel)

2007

Diplôme d’enseignement (HEP-BEJUNE)

2004

Licence ès lettres (Université de Neuchâtel)

1996

Maturité latin-grec

1978

Naissance à Neuchâtel

Une démarche créative et éditoriale

De l’idée au texte imprimé, les étapes sont nombreuses. Cette continuité me tient à coeur : des griffonnages sur une feuille de papier, des ambiances qui se précisent, des mots qui se pressent, me pressent…

Les personnages prennent vie, l’histoire se construit.

Puis vient le moment où le récit est suffisamment structuré pour être lu.

Si l’écriture est une aventure solitaire, l’édition, elle, est le fruit de plusieurs rencontres : relecteurs, correcteurs, graphistes, illustratrices, imprimeurs, tous apposent leur regard et leur savoir-faire pour faire du manuscrit un livre.

Bleu Poudre est la face visible de ce processus, la vitrine de mes idées une fois qu’elles ont trouvé leur forme.

Écrire

Il y a toujours dans l’écriture un désir d’arrêter le temps. Une expression sur un visage, une attitude, l’intensité d’un regard, le jeu de l’ombre et de la lumière dans le feuillage d’un arbre, la découpe d’une silhouette à contrejour, une évidence, une confidence, un équilibre fragile et temporaire, telles sont les traces que les mots cherchent à capter et à fixer.

Dans la vie comme dans le récit, pareils instants s’insèrent toujours dans une séquence. Comme la vie, l’écriture est une dynamique: elle est mouvement, enchaînement, progrès. Mais contrairement à la vie, dont les possibles se diffractent en permanence dans mille directions, l’écriture suit un courant, un fil. C’est peu et c’est immense: car ce courant, ce fil sont les voies qui nous permettent de comprendre les trames secrètes de nos existences et qui nous ouvrent dans le même temps d’autres possibles.

Les signes graphiques sont statiques. Ils sont immobiles, abstraits, muets. Inodores. Ouvrir un livre, pourtant, c’est vivre une expérience complète : c’est respirer des parfums, entendre un pas dans l’escalier, le froissement d’une robe, un éclat de rire. C’est voir des êtres bouger, aimer, souffrir, espérer. Et c’est éprouver tout cela avec eux.

Cette vie, lecteur, n’est vécue qu’à demi si tu ne la fais pas renaître dans ton esprit. Ce que tu vois, entends, ressens donne son sens et son prix à ce que l’auteur a imaginé de son côté. L’écriture, grâce à toi, est rencontre et recommencement.

Relire et corriger

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Autrice d’une dizaine d’articles scientifiques sur la littérature française du XVIIIe siècle et enseignante expérimentée, je relis régulièrement des textes pour autrui.

Depuis 2025, je suis les cours de préparation au brevet fédéral de correcteur afin d’offrir un service de qualité professionnelle.

Conditions et tarifs sur demande.

Agenda

contact@bleupoudre.ch
032 543 39 36

Éditions Bleu Poudre Sàrl
Rue du Cheminet 60
CH-1400 Yverdon-les-Bains

Crédits photographiques :

Cyanotypes : Nicole Chuard
Photographies : Zohra Vermot

EXTRAIT 1 Alice avait un air grave qui tranchait avec son jeune âge. Il y avait autour d’elle comme une bulle de silence, un manteau de mystère semblable à celui qui nous enveloppe dans les bois lorsqu’on les parcourt seul. Et je sais de quoi je parle. Peu d’hommes ici ont exploré la forêt comme je l’ai explorée. J’en connais tous les recoins, tous les détours. Je n’ose dire tous les secrets tant elle en recèle. Mais la forêt, à moi, me parle. Elle murmure à mon oreille, me chatouille les sens, m’énerve, m’apaise. À certains moments de ma vie, elle a été pour moi une authentique maîtresse. Ses eaux frémissantes, ses fougères ciselées, son herbe grasse, ses fleurs, ses pierres moussues, les clairières et les prairies qui la déchirent par endroits, j’ai tout humé, tout aspiré, tout regretté. Je me suis empli d’elle jusqu’à en éclater. Souvent, j’ai cru devenir fou tant l’attrait de la forêt sur moi dépassait ce que les hommes et les femmes avaient à offrir. Alice, devant son bouquet de feuilles oblongues et recourbées, faisait surgir tout cet univers. La sensation était si intense que je fus pris d’une envie brusque de m’enivrer des sucs et des essences de ces tiges qui s’enroulaient autour d’elle, mes narines frémissaient, je salivais, colle et résine me poissaient les doigts. L’herbe de l’oubli, p. 24-25 EXTRAIT 2 Apparaissait alors une autre femme, vêtue d’un kimono et maquillée à la manière d’une geisha. « Voulez-vous une tasse de thé ? » lui demandait-elle dans sa langue de femme. Après le lui avoir servi, la courtisane désignait les feuilles affichées sur les murs. « J’aime le papier parce qu’il est le support matériel de la mémoire. Il vit plus longtemps que nous, mais sa nature est similaire à la nôtre : il est constitué de cellules organiques, tout comme nous. » Une ombre passait alors sur son visage : « Je parle comme si j’étais encore là. Mais je ne suis qu’une image. Un rêve. Votre rêve. » Soudain, elle se tordait de douleur en se tenant le ventre. « Ce n’est pas ma faute. Souvenez-vous ! Ce n’est pas ma faute. Je ne peux pas garder ce bébé. Je ne saurai pas m’en occuper. Plaidez ma cause, je vous en supplie », implorait-elle, le visage grimaçant. Les baguettes piquées dans les cheveux de la geisha se transformaient ensuite en aigrette et le nœud du ruban attaché dans son dos se déployait en deux larges ailes, grâce auxquelles, devenue une grue majestueuse, elle s’envolait. « Comment veux-tu te prolonger ? lui demandait-elle alors qu’elle s’apprêtait à traverser le plafond. Par la chair ou par l’esprit ? » Puis elle disparaissait. Seule sa voix continuait de se faire entendre : « La parole se transmet de la bouche à l’oreille, de la main au papier, de l’œil au cerveau. La mémoire, elle, passe de corps en corps. » La part des anges, p. 191-192

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